Le temps qui s’écoule a une emprise directe et constante sur nos vies. Comme le dit cette fameuse chanson des Rolling Stones, « time waits for no one » (le temps n’attend personne).
Cependant, la gestion de ce précieux temps varie grandement d’une personne à l’autre.
Prendre du temps de qualité et ralentir ne sont pas seulement nécessaires pour notre santé physique mais aussi pour notre créativité. En effet, cogiter sont des actions qui ne se font qu’à plusieurs, mais seulement si nous nous accordons d’abord du temps pour soi.
Plus tôt ce mois-ci, Netmath a tenu ses festivités annuelles au bureau de Montréal. J’ai donc fait la longue route depuis Toronto pour m’y rendre avec ma famille, non seulement pour passer du temps dans cette charmante ville, mais aussi pour présenter, en ce jour de fête, l’activité qui avait comme sujet: le temps. Rien de moins 😉
L’idée de parler du temps m’est venue d’un intérêt que nous tous en commun: les mathématiques. À la surprise de plusieurs de mes collègues, j’ai en effet utilisé les mathématiques pour illustrer comment, lorsqu’on est placé devant certains problèmes, la créativité et l’ingéniosité l’emportent sur le reste… et le temps passe sans que l’on s’en rende compte.
Pour se faire, j’ai utilisé l’exemple de la suite de Syracuse. On obtient cette suite en choisissant au hasard un nombre entier positif et en appliquant les règles suivantes: divisez le nombre par 2 s’il s’agit d’un nombre pair ou multipliez-le par 3 et ajoutez-s’y 1 si le nombre est impair. Par exemple, le nombre 5 génère cette suite:
5, 16, 8, 4, 2, 1.
Il semble que tous les nombres tombent dans un cycle qui les ramène systématiquement à 1. Ce qui est fascinant à propos de ce problème vieux de 88 ans créé par Lothar Collatz, c’est que personne n’a jamais réussi à prouver pourquoi.
Même le fait d’avoir du temps n’est donc parfois pas suffisant pour résoudre certains mystères mathématiques. Il nous incombe alors, nous, enseignants, de laisser davantage de temps et d’espace à nos élèves lorsqu’ils font face à des problèmes mathématiques. Penser en termes mathématiques requiert non seulement de la logique, mais également de la patience, de la persévérance et de la créativité. Et ces aptitudes ne sont pas apprises ni acquises si le temps n’est pas considéré comme la plus rare et la plus précieuse des denrées.
Le plus grand avantage de ralentir, c’est le fait de reprendre possession du temps et de la tranquillité pour entretenir des relations significatives. Des relations avec les gens, avec la culture, avec le travail, avec la nature, avec nos corps et nos esprits.– Carl Honore —
En cette période des fêtes, nous vous souhaitons donc de laisser libre cours à la tortue qui est en vous et de prendre le temps de savourer chaque fous rires et conversations que vous aurez avec vos proches.